Repenser le développement humain pour l’Anthropocène

Alors que la Covid-19 retient l’attention du monde entier, les crises qui sévissaient déjà avant son arrivée se poursuivent.

Le poids qui pèse sur notre planète est l’écho de celui qui accable un grand nombre de nos sociétés. Ce n’est pas une simple coïncidence. Effectivement, les déséquilibres planétaires (la mutation de la planète dangereuse pour les populations humaines et toutes les formes de vie) et les déséquilibres sociaux s’exacerbent mutuellement. Le Rapport sur le développement humain 2019 était sans équivoque : de nombreuses inégalités de développement humain se sont creusées et continuent de se creuser. Le dérèglement climatique, entre autres mutations dangereuses de la planète, ne fera que les aggraver. Alors que la mobilité sociale diminue, l’instabilité sociale augmente. Des signes prémonitoires de la dégradation de la démocratie et de la montée de l’autoritarisme inquiètent. L’action collective face à ces enjeux, de la Covid-19 au changement climatique, est de plus en plus difficile sur fond de fracture sociale.

Le chapitre 1 soutient que la marche vers le développement humain (notre cap) doit désormais être vue dans le contexte d’une période inédite de l’histoire du genre humain et de celle de la planète, mais aussi que l’approche du développement humain ouvre des horizons nouveaux et porteurs d’avenir.

Le chapitre 2, qui vient compléter l’analyse du premier chapitre, fournit des éléments factuels détaillés qui prouvent les déséquilibres planétaires et sociaux sans précédent et leur interaction. Il montre, de manière empirique, que nous nous trouvons face à quelque chose de fondamentalement nouveau et que le monde naturel à l’Anthropocène reflète les déséquilibres de chances, de richesse et de pouvoir du monde humain.

Le chapitre 3 soutient que la quête collective d’équité, d’innovation et de bonne gestion de la nature peut orienter les actions vers les changements radicaux nécessaires pour faire progresser le développement humain à l’Anthropocène.